Chávez, symbole du socialisme latino-américain, militaire formé politiquement et idéologiquement, militant révolutionnaire, internationaliste, anti-impérialiste, défenseur intrépide des classes opprimées, anti-Yankee, combattant pour la libération politique et le développement économique des pays du Sud, a eu un parcours héroïque qui doit aujourd’hui servir de leçon à toutes les forces progressistes dans la lutte contre l’impérialisme.
Chávez est né à Sabaneta, Venezuela, le 28 juillet 1954, décédé le 5 mars 2013.
Chávez était un leader charismatique et un excellent orateur. Il a réussi à rassembler les forces progressistes du Venezuela dans un cadre structuré et organisé (Mouvement de la Ve République en 1997 et par la suite, c’est-à-dire 10 ans plus tard, a su se transformer en un Parti dénommé Parti Socialiste Unifié du Venezuela).
Élu président de la République socialiste bolivarienne du Venezuela en 1999, Chávez a mis en place un modèle de développement basé sur le socialisme scientifique adapté aux réalités du moment, ainsi, on a parlé de « socialisme du 21e siècle ». Hugo Chávez a considérablement réduit les inégalités sociales dans son pays.
Chávez a été le principal artisan de la révolution bolivarienne qui a redonné au Venezuela sa place dans le monde. À la suite de cette révolution, l’Union bolivarienne des peuples d’Amérique est née, une organisation travaillant pour l’Union des États américain et caribéen. Par ailleurs, Chávez a également renforcé la coopération entre les pays du Sud, notamment (Amérique latine, Caraïbes et Afrique).
À travers le projet de création de l’Institut stratégique pour l’Afrique et sa diaspora (Centre des Savoirs Africains), Chávez s’est engagé dans le développement et dans la diffusion des échanges culturels afin de promouvoir des relations de solidarité avec les pays africains et leur diaspora.
La vision du commandant Hugo Chavez pour le Mali
Sous la direction de Chávez, la coopération entre le Mali et le Venezuela en septembre 2003 promettait un avenir meilleur. Il repose essentiellement sur la solidarité et l’entraide pour favoriser le développement économique.
Il a été convenu entre le Mali et le Venezuela de supprimer des visas pour les titulaires de passeports diplomatiques ou de service et d’ouvrir une liaison aérienne directe entre les deux pays. Pour soutenir les projets de coopération discutés, la Banque de développement économique et social du Venezuela devrait ouvrir un bureau à Bamako.
En réponse aux effets néfastes de la mondialisation sur l’économie du Sud, Chavez a envisagé la création d’une commission du pétrole (PETROSUR), d’une compagnie de télévision du Sud (TELESUR), d’une banque du Sud et d’une université du Sud.
Il a construit des logements sociaux à Tabacoro, au Mali, avec un groupe scolaire bien équipé et un complexe sportif. Et la cité porte le nom de Simone Bolivar à la demande expresse de Chavez.
Pour Chávez, la pénurie de pétrole est un frein au développement du Mali. Son approvisionnement passe par des sociétés intermédiaires qui polluent les marchés africains du pétrole. Selon lui, cette façon de faire relève du capitalisme, un système pervers que son pays n’accepte pas. Il a donc décidé de traiter directement avec le Mali. Pour faire le pari gagnant, il a proposé la création d’une compagnie pétrolière publique au Mali.
En août 2006, Hugo Chávez a déclaré à Bamako : «Je donnerai au Mali 100 millions de dollars de produits pétroliers par an et je ne veux pas de paiement en argent. Je ne veux même pas que vous disiez merci«, il poursuit «Mais j’ai besoin de vos produits minéraux comme la bauxite, l’or et les engrais, et le reste aidera votre combat contre la pauvreté«. Il a annoncé la disponibilité de 500 000 dollars et a promis un fond supplémentaire de 10 millions de dollars. Il a promis d’acheter le coton malien sans intermédiaire et a proposé de créer une société pour vendre ce produit.
Le président Hugo Chávez a annoncé qu’une équipe de prospection pétrolière vénézuélienne doit arriver au Mali : «Nous allons venir faire la prospection au Mali pour que le pétrole malien devienne l’instrument de développement du Mali»
Que reste-t-il de cette vision du président Chavez pour le Mali ?
Respect au président Chávez.
Ibrahima KÉBÉ Tamaguidé, Association politique Faso Kanu Membre du FRAA